Brusseau

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Eau politique

D’une manière générale, le développement et les aménagements urbains ont refoulé l’eau du paysage bruxellois mais aussi de nos préoccupations. L’eau de pluie n’a quasi pas d’existence sur le territoire urbain. Dès qu’elle tombe sur le sol ou le bâti, elle est envoyée le plus rapidement possible dans un système de tuyaux (les gouttières, les égouts, les bassins d’orage, etc.), dont elle ne ressortira que bien plus loin, souvent assainie mais parfois polluée. L’eau qui s’est engouffrée dans les tuyauteries est gérée loin de nous, par des ingénieurs et des experts. Ce qui n’empêche que parfois, l’eau se rappelle aux bons souvenirs de certains d’entre nous lorsque par exemple, ruisselant sur des sols imperméables, elle va inonder les caves, les rues, les maisons, parfois de manière catastrophique. Dire que l’eau est politique, c’est dire qu’elle fait partie de nos vies et que l’on a conscience de la relation que l’on entretient avec elle, que l’on peut en parler, l’imaginer, lui offrir de nouvelles trajectoires, que l’on s’en soucie et qu’elle participe de nos paysages. Le projet Brusseau souhaite contribuer à faire de l’eau une préoccupation d’un nombre toujours croissant d’habitants qui pourront co-créer les solutions, avec les ingénieurs et les experts, de manière à ce que se développe, à Bruxelles, une nouvelle culture de l’eau.