Brusseau

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Une NRU pour la vallée du Doolhofbeek?

Cet atelier, qui a rassemblé une quinzaine de personnes, visait à faire part des recherches réalisées et des réflexions menées par la Communauté hydrologique autour de la trajectoire d’un ancien ruisseau, le Doolhofbeek (ruisseau du labyrinthe) aussi appelé Leybeek, aujourd’hui disparu de l’espace urbain, mais 

dont le bassin correspond à une zone où les ruissellements sont conséquents et où l’on constate des problèmes d’humidité, voir des aléas d’inondations. Il souhaitait créer un espace de discussion autour de ce que permettrait et exigerait l’élaboration d’une Nouvelle rivière urbaine (NRU) qui recueillerait les eaux de pluie et de sources s’écoulant dans ce vallon.

Les trois présentations qui ont occupé l’atelier ont témoigné de la pluralité des expériences et expertises qui nourrissent ce projet. (visualiser le diaporama ici)

Françoise Debbatty, une des trois « Ketjes Archivistes à Forest », un collectif qui explore les archives communales à la recherche de cartes et documents anciens témoignant de la présence de l’eau, nous a permis d’apprécier la richesse de ces sources trop souvent négligées, et la manière dont elles peuvent nourrir notre compréhension de l’hydrographie ancienne et des problèmes hydrologiques actuels. 

Prenant appui sur ce travail, Patrick Panneels, collaborateur de Brusseau au sein d’Ecotechnic, a présenté les premiers résultats de l’exploration menée par la société à la recherche des traces et des sources du Doolhofbeek-Leybeek et de ce qu’elles laissaient envisager comme possible tracé pour une NRU, de l’étang situé derrière le Service Technique de la commune de Forest, vers le quartier Bervoets ou du côté de l’abbaye de Forest.

Enfin, Alexandre Jongen, du Comité Bervoets, a raconté la manière dont ce comité a développé un autre projet de NRU – le ruisseau du Calvaire situé non loin- et qui pourrait rejoindre la NRU du Doolhofbeek. Il nous a fait part de ses questionnements face à ce projet en cours de réalisation, ce qui a ouvert la discussion sur ce que sont les NRU. Sont-elles juste « un petit pipi qui fait joli » ou constituent-elles un ensemble opérationnel de dispositifs hydrologiques vers lequel les eaux de toiture et de voirie sont systématiquement raccordées de manière à favoriser leur infiltration, leur ralentissement et/ou leur acheminement vers le réseau d’eau clair plutôt que leur rejet à l’égout ?

Les échanges ont alors porté sur ce que requièrent les NRU pour devenir réellement opérationnelles, la manière dont ces projets nous obligent à repenser la répartition des compétences dans le domaine de l’eau, à initier et à instituer de nouvelles pratiques afin d’assurer la coordination et le suivi des projets des premières esquisses à leur exécution. Une réflexion qui devrait nous donner du grain à moudre pour les mois à venir. 

A l’issue de l’atelier, la route semble encore longue, mais la qualité et la pertinence du projet ont été soulignées. L’enthousiasme est au rendez-vous et, comme l’a confirmé une de ses représentantes, Bruxelles Environnement est avec nous.